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lundi 22 septembre 2014

Personnage de roman

Facile d’être un personnage de roman ? Vous imaginez pas ! L’auteur vous colle un nom “original”, en général parfaitement surréaliste. Il vous colle une description, assez bizarre pour que l’on vous remarque, et que l’on se rappelle de vous. Accoutré comme ça, vous vous imaginez vous promener tranquillement dans la rue ? Et la psychologie, parlons-en de la psychologie ! Quand elle n’est pas inexistante, on vous colle des trucs compliqués, tout droit sortis des manuels de psychiatrie ! Non seulement vous avez un nom dont un cochon d’Inde ne voudrait pas, non seulement vous avez un accoutrement et une dégaine à vous faire jeter des pierres dans la rue, mais en plus il faut qu’on soit des psychopathes infréquentables ! Vraiment je vous assure c’est pas facile d’être un personnage de roman !
Exemple, pas plus tard que tout de suite, mon auteur (vous parlez que c’est le mien, je m’en passerais bien), mon auteur, donc, a imaginé pour son prochain roman un membre d’une secte, à la fois intello surdiplômés, culturistes et ancien du GUD. Et voilà-t-il pas qu’en plus il me fait parler comme un livre ! Ben merde, on m’aura tout fait faire ! En plus (oui, j’ai un peu le don de double vue) il a déjà prévu qu’il va m’arriver des bricoles, genre désagréables ! Un intello du GUD à qui il arrive des misères, l’auteur trouve même ça original ! Quel plouc !
Il y a pire bien sûr. Les rôles de héros, c’est casse-gueule vous imaginez pas. Il vous arrive toujours des pépins, à croire que vous le faites exprès. Quant aux méchants dans les histoires, mais quelle platitude ! Boooh ! Je suis le méchant, je fais peur aux petits enfants ! Hop le gentil arrive, me tue (tu parles que c’est gentil, ça, tuer les gens !) et c’est tout ! Comme si le matin, en me rasant, devant mon miroir, je me disais : “Haha ! Je suis méchant, que vais-je faire de vilain aujourd’hui ?”
Sans compter tous les personnages secondaires. Ah, ça, on en met du monde dans le même panier ! Le meilleur ami du héros, ou le serviteur du méchant, ou la concierge sans dialogue à peine évoquée de deux mots, ils ont tous le même statut : personnages secondaires !
Au moins au cinéma, il y a des seconds rôles ! Ils ont même leurs Oscars ! Dans les romans ? Pensez-vous, Nada ! Tiens, l’autre, là, il mériterait qu’on fasse grève. La grève des personnages de roman. Ça sonnerait bien, vous trouvez pas ?

dimanche 21 septembre 2014

Les outils gratuits pour les auteurs (4)

Quatre (autres) outils gratuits pour nous aider à écrire

Aujourd’hui un pavé un peu plus conséquent, pour parler de quatre outils qui vont se révéler très utiles à tous ceux qui ont besoin de rédiger plus de quelques lignes de texte. Ces quatre programmes sont bien sûr totalement gratuits !
Au programme :
Noteliner et UV Outliner sont deux gestionnaires d’arborescences, qui servent à organiser vos idées. Ils peuvent contenir du texte (vous pouvez parfaitement envisager d’écrire un livre entièrement avec ces outils) mais ce n’est pas leur usage naturel. Ils me servent à construire et tester des prototypes de la structure de mes livres. Je place les chapitres, les sous-chapitres, les concepts, et je glisse-déplace tout ça dans tous les sens, jusqu’à ce que j’en sois satisfait. Noteliner est plus puissant et plus complexe, UV Outliner plus simple mais plus limité. Vous choisirez en fonction de vos préférences, de vos habitudes et de votre maîtrise de l’outil informatique.
Treesheets est un logiciel tout à fait à part, qui sert à stocker des données “dans” les données, et d’autres encore dans ces dernières, et ainsi de suite. Il sert aussi à mettre en évidence ce qui est le plus important, et peut n’affiche que ce sur quoi on est en train de travailler. Cela a l’air un peu confus ? Normal, il n’y a pas d’équivallent, si ce n’est l’antique FrameWork d’Aston Tate, mais cela date d’une autre époque. C’est en pratique bien plus simple qu’il n’y parait, comme on va le voir dans un instant.
Timeline, enfin, est un outil de création et de manipulation de lignes de temps. C’est un logiciel libre qui évolue lentement mais sûrement. Un outil très simple à utiliser, mais aussi très efficace pour suivre visuellement l’évolution des situations et des personnages dans vos romans. Indispensable pour tout ce qui est historique, mais pas seulement !

Noteliner

Je vous ai parlé (ou pas encore ?) de Keynote NF, qui est un gestionnaire de notes arborescentes. Noteliner peut servir au même usage, mais il est plus particulièrement centré sur l’arbre lui-même. La meilleure façon de le découvrir est de passer par l’aide intégrée, qui ouvre un fichier Noteliner de démonstration largement commenté (en anglais malheureusement).

Toutes les commandes et bon nombre d’astuces et de raccourcis sont abondamment commentés et explicités. Cela n’est pas superflu, car les fonctions sont nombreuses et originales.
À gauche de la fenêtre principale, vous pouvez demander l’affichage d’un panneau présentant l’arborescence. Pour cela, faites Document -> Navigation Pane.

UV Outliner


UV Outliner est assez semblable à Noteliner - juste plus simple à apprivoiser. Il est aussi moins puissant et moins complet, mais se révèle suffisant pour la plupart des usages. Je le trouve moins agréable, mais n’hésitez pas à tester les deux, ils sont légers, portables et gratuits. Vous vous ferez ainsi votre propre avis.

Treesheets

Je vais essayer de vous expliquer ce qu’est Treesheets par la pratique, car comme vous allez le voir il n’est vraiment pas facile à conceptualiser. Ne vous en effrayez pas : il est aussi simple à utiliser que complexe à décrire !
L’aide est ici aussi un fichier spécial. Une documentation complète est aussi disponible sur le site de l’auteur, mais la pratique est bien plus efficace !
Lorsque vous créez un nouveau ficher dans Treesheets, il vous est demandé de définir le nombre de cases à générer initialement. Une ou deux sont largement suffisantes, comme nous allons le voir. Choisissons 2. Vous voyez la fenêtre du programme, un fond grisé et deux carrés blancs contigus. Pas très sexy. Cliquez l’une des cases et tapez un peu de texte. La case grandit pour s’adapter. Cliquez dans l’autre case, encore un peu de texte - même effet.
Maintenant, utilisez les flèches du clavier : vous quittez la case en cours, et vous pouvez promener la surbrillance sur les bords des cases. Placez la surbrillance en dessous d’une des cases déjà remplies, et tapez un peu de texte. Deux nouvelles cases sont créées en dessous de celles existant déjà, et vous êtes en train de remplir la première des deux.
Tout cela ressemble pas mal à une sorte de tableur qui serait dédié au texte. Mais l’on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, il y a bien d’autres choses à voir.
Sélectionnez une case et utilisez la touche [Inser.]. Une case vide apparait à l’intérieur de la case. Elle fonctionne exactement comme la précédente - vous pouvez y taper du texte, en modifier les attributs, et surtout créer un autre tableau à l’intérieur, et ainsi de suite !
Évidemment, abuser de cette fonctionnalité peut rapidement amener votre tableau à être complètement ingérable. Pour vous aider à vous y retrouver, Treesheets dispose heureusement de fort pratiques outils de mise en évidence des informations les plus importantes.
  • Sélectionnez une case contenant un ou plusieurs tableaux, et faites Ctrl+molette de la souris. La zone sélectionnée est maintenant seule affichée à l’écran ! Ctrl+molette dans l’autre sens et hop, vous retrouvez l’affichage normal !
  • Avec Alt+molette, vous réglez la largeur des colonnes.
  • Maj+Molette, enfin, modifie la taille de la police de la case sélectionnée. Cela marche dans les deux sens, et vous pouvez ainsi grossir un texte pour qu’il ressorte mieux, ou au contraire le réduire à presque rien. C’est un bon moyen de “mettre de côté” un texte ou des références pour un usage ultérieur.
  • F10 réduit toute la case en cours à son titre, affublé dès lors d’un gros “+”
  • F9 enfin transforme la sélection en cours en un tableau “à l’intérieur de”. Cela crée en fait une case à l’extérieur de (et contenant) la sélection. Très utile pour décomposer des informations que l’on découvre trop riches.
Treesheets offre bien d’autres fonctions et usages, et je ne peux que vous recommander d’explorer le fichier didacticiel accessible par F1. C’est un outil assez étrange, pas évident à domestiquer, mais très puissant et particulièrement bien adapté au stockage puis au découpage d’informations complexes, pour un roman historique par exemple. Je l’utilise pour organiser et enrichir progressivement mes sujets de romans et d’autres livres, mais aussi pour conserver et organiser des courriers ou diverses autres informations.
Ah, dernier point : plusieurs fichiers peuvent être ouverts en même temps, qui prennent place dans autant d’onglets. Si vous cocher Options -> Autoreload documents, tous ces fichiers seront rouverts automatiquement. Notez enfin que l’on ferme le programme avec la combinaison Ctrl+Q.

Timeline

Et pour finir, un dernier outil tout à fait indispensable, que j’ai découvert récemment et que je n’arrête plus d’utiliser : Timeline. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un gestionnaire de lignes de temps. Il est libre, il est gratuit, il est simple et il est relativement puissant, que demander de plus ? Le principe est immédiat : vous placez sur une chronologie des dates et des périodes, vous les nommez, les colorez et leur associez des icônes à loisir. Vous visualisez ainsi très efficacement les situations, actions, flashbacks… Très utile pour éviter les inconsistances dans vos histoires !
 

Juste une petite astuce : la molette de la souris sert à plein de choses ici. Toute seule, elle fait défiler le temps dans un sens ou dans l’autre. Associée à [Maj.] elle fait monter et descendre les lignes de temps sur la page. Avec [Control] elle zoom sur le temps : vous pouvez ainsi passer d’une vue multimillénaire à une vue heure par heure ! Avec [Alt] enfin elle grossit ou réduit les barres et boutons de dates.

dimanche 14 septembre 2014

Les outils gratuits pour les auteurs (3)

Freeplane

Une amie qui travaille dans l'éducation m'a récemment rapporté que tous ses élèves utilisent un logiciel nommé Freeplane (ou son ancêtre Freemind), et elle ne comprenait pas trop l'utilité de ce programme. J'ai essayé tant bien que mal de lui expliquer à quoi ce type d'outils de cartographie mentale peut servir, et comment cela fonctionne, mais j'ai peur de n'avoir pas très bien réussi. Je doute qu'elle essaie jamais de l'utiliser. Dommage, c'est un excellent outil. Je vais donc essayer ici d'être un peu plus clair

Freeplane sert à organiser vos idées. Prenons une idée de départ, un concept quelconque. Classiquement, l'on peut utiliser la taxinomie des espèces animales ou végétales, ou les catégories de mots en grammaire, ou les couleurs... Pour ma part, je vais utiliser les continents, pays et régions pour tenter de vous montrer comment cela fonctionne. Je vous présenterai ensuite un exemple pratique pour vous montrer l'intérêt de ce type de programmes dans la "vraie vie".

J'ai ouvert Freeplane, et au centre est affichée une case notée Nouvelle Carte. Je double-clic dessus et je remplace le texte par La Terre. Je clique maintenant en dehors de la case, puis j'appuie sur la touche Ins. (ou Insère, ou Inser., cela dépend des claviers). Cela crée une nouvelle case "fille" de la celle de départ. J'entre Europe, puis j'appuie sur Entrée une fois pour fermer la case, et une autre fois pour créer une autre case de même niveau. J'entre Afrique, Entrée, Entrée, Amériques, Entrée, Entrée, Asie, et de même pour Océanie et Antarctique. Me voilà avec la Terre et ses continents. Ajoutons quelques pays (c'est une démonstration, et je ne me suis bien sur pas amusé à entrer tous les pays du monde...).
Clic sur Europe, Insère, et France, Entrée, Entrée, Allemagne, Entrée, entrée, etc. Nous sommes en train de remplir le 3e rang ! Et si nous ajoutions ensuite les régions ? Clic sur la France, Insère, Pays de Loire, Ile de France, etc. Cela donne quelque chose comme ça :



Maintenant, notre sujet sont les guerres de 1850 à 1950, et l'Alsace passe plusieurs fois de la France à l'Allemagne. Comment faire pour transférer la région entre les deux pays ? Rien de plus simple : mettez le curseur de la souris sur Alsace, cliquez et maintenez, et glissez jusqu'à ce que la partie droite de la fiche Allemagne soit en surbrillance. Lâchez - la fiche Alsace a été transférée.
La présentation "de base" est esthétique et colorée. Vous pouvez la personnaliser très largement en modifiant les fontes, couleurs et types de lignes, mais aussi l'organisation générale des liens, et même ajouter des "nuages" autour de certaines zones de vos graphes. Selon l'usage que vous en faites, la mise en page peut être aussi importante que le contenu, et Freeplane vous offre de ce point de vue de nombreuses possibilités.

Vous venez de voir le fonctionnement d'une carte mentale. Ses utilités pratiques sont multiples, et j'en utilise quotidiennement pour gérer mes sujets de livres, ainsi qu'une base ordonnée de tous les logiciels gratuits que je peux croiser depuis une quinzaine d'années. Cette base est des plus conséquentes (des milliers de programmes !) et malgré tout s'y retrouver est très facile. Chaque logiciel est classé dans une thématique, par exemple :
- Bureautique
- Traitement de textes
- Abiword
- Lien vers Abiword



J'ai renseigné diverses informations à la fiche de chaque programme, par exemple la dernière version, est-ce qu'il est open source, etc. Maintenant, pour m'y retrouver, je peux soit "descendre" l'arborescence, soit utiliser les puissantes fonctions de recherche et de filtrage intégrées à Freeplane. En quelques instants, je peux par exemple extraire une arborescence réduite ne comportant que les logiciels libres, ou ceux que j'ai notés comme importants, ou ceux dont les routines d'installation intègrent des "malwares", etc.

Autre utilisation, qui nous intéresse sans doute plus directement ici, est l'organisation d'un livre. Vous placez le titre du livre en racine, et vous ajoutez, commentez et déplacez à volonté vos chapitres et paragraphes. Une fois tout arrangé à votre convenance, vous exporterez le résultat en mode texte, directement aux formats usuels - RTF, ODT, DOCX, etc.

Freemind est un logiciel libre et gratuit, disponible sur SourceForge ICI